Lettres à madamoiselle Leroyer de Chantepie

Les lettres de Flaubert à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie sont la première invitation à ce voyage atypique en Littérature. On y voit bien le bourreau de travail, celui qui consacrera plusieurs années de recherches et d’écriture pour chacun de ses ouvrages. On y voit aussi un homme en proie au doute, refaisant, déchirant, s’exténuant sans relâche pour donner au dix-neuvième siècle quatre de ses plus grands romans. On y voit aussi un Flaubert attentif aux plaintes d’une aristocrate provinciale perdue dans ses idéaux, ses scrupules, incapable d’insuffler à sa vie le souffle nécessaire pour son bonheur. Enfin on y voit un Flaubert encourageant, multipliant les tentatives et les conseils, admonestant aussi – par lassitude –, pour offrir à sa correspondante ce supplément d’âme par lequel lui-même, pourtant peu enclin à penser la vie comme une aubaine, s’y est malgré tout battu pour l’oeuvre que l’on sait. On y voit somme toute l’homme devant sa création.