L'homme-monde

Ce livre se veut, comme Nagarjuna et Kitaro Nishida l'ont fait en leur temps, un nouveau point de départ pour la philosophie. Rhétoricien, affirmant par la négation, l'auteur se fait tour à tour « pata » puis métaphysicien. Déstructurant le conceptualisme des langages, il oppose les qualifications quantifiées littérales aux quantifications qualifiées des mathématiciens et dénonce de ces dernières, leur excès de positivisme. La théorie de « l'homme-monde », explicitée par la logique du « point de vue », s'oppose au concept d'égalité à soi aristotélicien, par une reconnaissance de la « non-différence » à l'autre. Démontrant que toute théorie contient sa part de contradiction subjective et objective, le philosophe restructure le langage, en y incluant l'inévitable sentiment de l'homme qui est du monde et qu'il nomme : « l'homme contrarié ». Affirmant le libre arbitre de l'homme qui est au monde et renvoyant sans cesse le lecteur à la responsabilité de ses choix, il ne lui laisse aucun répit, aucun espoir d'échapper à la terreur de l'homme-objet du monde, qui se croyant vivre, n'est que le cadavre de l'homme sujet qui était au monde et qui sait su vivant.